Pour cette deuxième interview, direction le service Transition Énergétique à la rencontre de notre Économe de Flux. Depuis 2021, le syndicat s’est lancé dans l’accompagnement des projets de rénovation énergétique des bâtiments publics de son territoire. Pour proposer une qualité de service optimale, Maxime a alors rejoint le SIEGE 27.
Découvrez son rôle et son quotidien à travers ces quelques questions.
Pouvez-vous nous décrire votre parcours ?
Initialement ingénieur énergétique, diplômé en 2014 de l’INSA de Rouen, je me suis spécialisé dans l’efficacité énergétique des bâtiments, notamment en tant que référent technique pour les bâtiments passifs, auditeur énergétique dans un bureau d’études puis Conseiller en Energie Partagé pour les communes de l'agglomération d'Evreux. J’ai ensuite intégré le SIEGE 27 en 2021 en tant qu’économe de flux. Concrètement, mon parcours professionnel est ainsi axé sur la sobriété et la matérialisation des économies d'énergie dans le bâtiment à travers l'amélioration de l'enveloppe, des systèmes et les changements de pratiques.
En quoi consiste le métier d’économe de flux ?
Le but d'un économe de flux est d'aider les communes à faire les bons choix pour la rénovation énergétique de leur patrimoine bâti. Pour cela, plusieurs missions lui incombent :
- réaliser l'inventaire du patrimoine de la commune
- collecter les factures et analyser les consommations et dépenses énergétiques
- établir des préconisations après des visites de bâtiments (travaux sur le bâti, les systèmes ou des changements de pratique)
- prioriser les actions de rénovation et orienter les collectivités pour mettre en œuvre ces actions (plan de financement, assistance à la rédaction de cahier des charges de maitrise d'œuvre, relecture de devis ou cahiers des charges travaux...)
- assurer le suivi post-travaux
Il faut ainsi avoir des connaissances techniques dans la rénovation de bâtiments mais également des capacités relationnelles puisque je suis en contact avec de nombreux interlocuteurs (élus, agents communaux, financeurs, professionnels du bâtiment...).
Pouvez-vous nous décrire une journée type ?
Toutes les journées sont différentes et c’est ce qui est intéressant dans ce poste. Certaines se déroulent au bureau afin par exemple de répondre par téléphone ou mails aux interrogations, établir des rapports comme des pré-diagnostics énergétiques ou des rapports de visites, relire des audits et des devis. D'autres journées sont consacrées aux déplacements au sein des communes dans le but de rencontrer les élus, visiter des bâtiments ou encore présenter nos moyens d'accompagnement. C'est très diversifié et j'apprends tous les jours de mon travail.
Quelles sont vos principales motivations et satisfactions dans votre fonction ?
La première de mes motivations est la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Les communes de l'Eure peuvent encore réduire drastiquement leurs émissions, notamment en isolant les bâtiments et en changeant leur mode de chauffage à énergie fossile.
Lorsque j'accompagne les communes dans la construction d'un projet de rénovation cohérent, efficace et parfois plus ambitieux qu'imaginé initialement, il s'agit forcément d'une source de satisfaction.
Quelles sont les contraintes ou difficultés principales liées à votre métier ?
La récupération des factures et données énergétiques représente la partie la plus chronophage de mon métier car elles sont souvent parcellaires et pourtant essentielles. Il faut ensuite que je retrouve une certaine cohérence entre les factures et l'inventaire du patrimoine afin que je puisse interpréter et analyser ces données, l'objectif final étant d'apporter des conseils pertinents et adaptés à chacune des communes accompagnées.